vendredi 19 novembre 2010

Sur les traces de George Sand

J'en rêvais depuis plusieurs années. Comme mon amie Christine, un de mes grands plaisirs est de visiter les maisons d'écrivains. Jeune-fille, j'ai adoré les romans de George Sand, son rapport à la nature qui devient  un personnage en soi. Le Berry m'apparaissait comme une campagne foisonnante et sensuelle.
Il m'a fallu attendre trente ans pour retrouver les lieux qui ont inspiré les romans champêtres de la grande dame.
Nous avons commencé notre exploration par la Mare au Diable... Qui existe toujours, même si elle est coupée en son milieu par une route et asséchée en partie. On reconnaît la croix blanche érigée là en mémoire de l'enfant noyé qu'elle évoque dans son roman.



Je vous fais partager ma visite de la maison. On n'avait malheureusement pas le droit de prendre des photos à l'intérieur, mais le guide était un homme formidable, véritable érudit. En passant de pièce en pièce, il nous a mis en contact avec l'esprit de cette grande dame, féministe de la première heure, qui invitait à sa table Flaubert, Balzac, Hugo, Delacroix, Liszt... Et Chopin, bien-sûr -son amant- qui a composé la partie la plus marquante de son œuvre à Nohant, entre 1839 et 1846. 
Frédéric joue pour George

Sand aimait que l'on puisse créer chez elle. Elle même écrivait la nuit et se levait au milieu de la journée. Un seul repas était servi, vers six heures, des mets excellents concoctés sur place dans une cuisine ultra moderne avec production permanente d'eau chaude et chauffage central.

Photo : Philippe Berthé©CMN, Paris.
Elle est morte dans sa maison de Nohant, dans sa chambre bleue où elle s'était installée pour finir ses jours.
C'est en visitant la maison que j'ai appris qu'elle était une cousine éloignée de Louis XVI, mais de la branche dissidente, qui frayait avec le peuple.

Elle a perdu coup sur coup à l'âge de quatre ans son petit frère, puis son père, décédé à la suite d'une chute de cheval. Sa grand-mère aristocrate a chassé sa mère, roturière, pour élever sa petite fille, comme elle l'entendait, selon des règles très strictes. Même aujourd'hui, il n'y a aucun portrait de la mère de Sand dans la maison de Nohant. En revanche, j'en ai trouvé un à quelques kilomètres, dans le musée de la Vallée noire, à la Châtre.C'est une petite gravure exécutée par George Sand elle même... Comme il n'existait pas de carte postale non plus,  Brigitte, la gentille dame de l'accueil m'a proposé de m'envoyer une reproduction par mail...La voici.
Sophie Victoire Delaborde, mère de George Sand

Je trouve ce portrait d'autant plus touchant que George Sand a très peu vu sa mère après leur séparation.

Pour finir, voici quelques photos du parc, que nous avions le droit de photographier et de la petite église, juste en face de la maison, sur une petite place près de laquelle  se trouve la tombe de Sand et des siens.

Dans les sous bois

Les deux arbres plantés à la naissance des ses enfants, sa fille Aurore et son chouchou, Maurice, qui ne l'a jamais quittée

Une branche du  tulipier de Virginie, planté en 2004 pour célébrer le bicentenaire de sa naissance



Les serres et le jardin potager où elle faisait pousser les légumes de ses plats délicieux
La chapelle de Nohant, vue de la tombe


Intérieur de la chapelle

Graffiti sur le mur de la chapelle



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